C’est une des grandes tendances de ces derniers mois. Le plus bel exemple est celui de “Groupon” et de ses city deals (mais aussi Microsoft cette semaine) : une manière de compiler crise, social gaming, géolocalisation et médias sociaux.
Ces services ne sont pas nouveaux (Yahoo Answers existe depuis plusieurs années déjà), mais la domination des médias sociaux devraient leur donner de nouvelles perspectives de développement, analyse Niall Harbison, à l’image de “Quora“, une start-up qui s’appuie sur Facebook pour proposer un service de “social knowledge”.
Après le search, le “social search” est en plein boom.
À côté des Foursquare, Gowalla et Facebook Places, qui continueront de progresser, il reste encore beaucoup à inventer. Notamment dans le domaine du mobile social advertising. Avec des millions de mobinautes se promenant dans la rue avec un mini-computer dans la main, les opportunités sont infinies. Google l’a bien compris.
L’arrivée de Facebook dans le business du micro-paiement pourrait bien être un tournant dans l’histoire de la firme, notamment depuis leur deal avec “Zynga” (Farmville). Il sera difficile de passer à côté. Réservée pour l’instant à l’achat de biens virtuels pour les jeux et les applications Facebook, la social money pourrait devenir un outil incontournable pour les contenus payants, le e-commerce et comme un moyen d’accélérer l’”engagement” des utilisateurs. Mais Apple n’est pas loin…
“Les marques sont en train de comprendre que l’un des moyens les plus puissants pour interagir avec leurs clients et leur apporter de la valeur est de créer du contenu qui enrichissent leur expérience sociale, plus que de les assommer avec des messages publicitaires”, prévoit Niall Harbison. Quand les marques deviennent médias : une menace pour les médias traditionnels ? Oui, mais surtout un splendide défi si ces derniers ne s’arrêtent pas au milieu du chemin de la mutation.
Twitter peut être un formidable outil pour les marques pour entrer en contact avec leurs clients mais aussi pour vendre leurs produits. La firme n’est pas encore entrée dans le “dur” sur ce segment, malgré un premier pas avec les “promoted tweets“, mais le jour où elle sera prête, ça pourrait faire très mal. A surveiller de très près.
Après l’échec de Wave et de Buzz, difficile de prédire un avenir radieux à la prochaine tentative (ce que la rumeur appelle “Google Me”). Mais comme je l’ai expliqué la semaine dernière, la solution pour Google n’est peut-être pas tant dans la création d’un réseau social concurrent (ce n’est pas son métier) que dans dans l’intégration de la logique social média dans ses services, ce qu’elle semble commencer à faire en rachetant Angstro, un moteur de recherche social.
Illustration FlickR CC :webtreats
]]>Plus intéressant : les propos d’Eric Schmidt, le CEO de Google, hier lors de la Techonomy Conference, sur la philosophie du géant de l’entreprise :
“Nous essayons des choses… Souvenez-vous, nous célébrons nos erreurs. Nous sommes une entreprise où l’on a aucun problème avec le fait de tester quelque chose à fond, de ne pas obtenir de succès de ce travail et d’apprendre de cet échec.”
Peu de patrons sont capables de tenir un tel discours.
Le “plantage” fait partie de la culture Google. On essaye, on se trompe, on corrige, on partage. Inclure l’erreur dans la chaîne de valeurs de l’entreprise, c’est gonflé. Mais c’est ce qui explique l’incroyable force de Google.
Dans “What Would Google Do?” (traduit par Fabernovel en France), Jeff Jarvis rapporte cette anecdote:
“Sheryl Sandberg, directrice de la publicité (…) a commis une erreur sur laquelle elle ne s’est jamais étendue et qui a coûté des millions de dollars à Google. ‘C’était une mauvaise décision, prise trop rapidement, rien n’était sous contrôle, on a perdu du temps et de l’argent’. (…) Quand elle a présenté ses excuses à son patron, Larry Page lui a répondu: ‘Je suis heureux que tu aies fait cette erreur, parce que je veux développer une entreprise où on fait trop de choses trop vite et pas une entreprise où on ne prend aucun risque et où on ne fait rien. Si on n’a pas de temps en temps un gros plantage, c’est qu’on ne prend pas assez de risques’. Dans The Economist, Eric Schmidt a conseillé aux employés : ‘Faites vos erreurs vite – pour pouvoir faire un autre essai dans la foulée’”.
Facebook fait également des erreurs, poursuit Jarvis, mais il essaie, et corrige, puis essaie à nouveau…
Nous sommes dans un monde en révolution, où la nécessité de s’adapter en permanence génère naturellement le développement agile. Essayer vite, avec peu, se tromper, corriger, déployer, s’adapter…
Le 4 août, Eric Schmidt disait à Techonomic : “Tous les deux jours, nous produisons plus d’informations que nous l’avons fait depuis l’aube de l’humanité jusqu’en 2003.” Et de conclure: “Le monde dans lequel nous vivons n’est pas prêt pour la révolution technologique qui arrive prochainement.”
Google s’est planté sur Google Wave, mais pas sur Android, son système d’exploitation mobile, qui vient de passer N°1, devant RIM (BlackBerry) et Apple (iPhone). 1/3 de tous les smartphones vendus entre avril et juin étaient des téléphones Android. 200.000 se vendent chaque jour.
Essayer, essayer, essayer…
Article initialement publié sur La Social NewsRoom, le blog de Benoit Raphael : benoitraphael.com
]]>Après avoir trépigné comme des enfants au pied du sapin, quelques chanceux ont eu le privilège de tester Google Wave.
Certains trouvent la chose d’une inutilité crasse, d’autres affirment que Wave va devenir un outil de coworking fabuleux.
Je me rangerai pour l’instant dans le camp des sceptiques, ou plutôt des attentistes. Wave est un outil, qui évoluera, comme souvent, par les usages qui en seront fait.
Voilà d’ores et déjà un exemple de création originale qui laisse présager d’utilisations futures moins récréatives, et montre à quel point la chose est adaptable aux envies ou besoins de chacun.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Reste à voir ce que cela donnera quand Wave sera ouvert à l’ensemble des internautes … so wait and see !
PS : Je tiens à m’excuser pour le jeu de mots du titre de ce billet.
]]>Quelques remarques en vrac :
Qui d’autre a pu tester Google Wave ? Partagez-vous ces observations ? En avez-vous d’autres ? N’hésitez pas à m’ajouter parmi vos contacts : rubin.sfadj@googlewave.com.
P.S. : Comme l’ont peut-être constaté les plus rapides d’entre vous, le robot Posterous souffre d’un autre défaut : il ne prend pas en compte le formatage du texte (listes à puces notamment). Et le titre de la “wave” est inscrit deux fois : comme titre du billet (comme il se doit) et au début du texte.
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]]>Toute la journée, Twitter s’est affolé. Des gazouillis impatients, des twitterers trépignants, un grondement sourd se fait entendre … Chacun réclame son invitation à Google Wave, qui a décidé de n’en distribuer que 100 000 pour bêta tester la bête.
Cela a bien évidemment titillé ma curiosité. La firme de Mountain View semble encore vouloir révolutionner les usages. Selon certains, ils vont y parvenir : réseaux sociaux, journalisme, échanges, cocréation, création d’évènements : le tout sur un seul et même outil.
Les développeurs de Google (dont les deux émissaires sont un peu flippants, non ?) veulent frapper un grand coup en sortant de la logique de silo. Il n’est pas question de Facebook et de Friendfeed, mais Wave peut déjà agréger les conversations sur un blog, se nourrir du livestream et de la recherche Twitter etc.
L’innovation qui a principalement retenue mon attention (je n’ai pas eu le temps de regarder la version longue, si vous en avez le courage, elle suit…) est le coup du”Playback”, qui permet d’afficher l’historique des modifications sur un document. Espérons qu’elle soit implémentée également sur les googledocs …
En revanche, pas convaincu par le traducteur : “Je voudrais visit Paris”.
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